Ce doit être une étude à partir des travaux de Depardon si je ne me trompe !! Je trouve l'ensemble bien équilibré et le traitement en post production fort bien maîtrisé. Une remarque, peut-être l'as-tu essayé, j'aurais supprimé l'arbre à gauche en cadrant plus serré sur le lampadaire. Mais si on veut conserver le ratio cela enlève du ciel et c'est un peu dommage car il est très beau !

Pierre ce que j'ai dit sur l'horizon (sur la 1er photo) est la aussi vrai, mais ce qui me gène le plus c'est le point de vu trop loin ce qui fait qu'il y a ce lampadaire en premier plan qui attire l’œil pour rien et le sujet (pour moi) la personne sur le banc et donc trop petite..

Merci à ceux qui ont pris un peu de temps pour critiquer. Je sais que ce n’est pas toujours facile. Tout d’abord, comme l’indique Gérard, je me suis inspiré d’un travail de Raymond Depardon , au travers d’un petit livre «Errance», dans lequel il explique assez clairement sa démarche. Pour moi, l’intention était ici de capturer une atmosphère de solitude du milieu rural et son aspect désertique renforcés par la crise du covid-19 . L’absence d’activité, de présence humaine et le temps maussade contribuaient à générer un environnement assez anxiogène. Afin de rendre cette ambiance, j’ai opté pour quelques outils techniques utilisés par R D : le noir et blanc, le format vertical, le ciel à égalité avec la terre, le sujet généralement centré, des lignes et des bords du cadre qui resserrent le regard pour l’amener dans la profondeur. J’ai réalisé une bonne vingtaine de photos en essayant d’appliquer cela avec bien sûr plus au moins de réussite. J’étais donc volontairement à contre-courant des règles de composition qu’énonce Jacques et que j’utilise généralement. Par ailleurs, je pense que certaines photos sont plus faciles à interpréter lorsqu’elles sont intégrées dans un ensemble qui fait sens.Ainsi la 1ère photo isolée peut susciter des interrogations. La chaîne m’est apparue comme une incongruité dans ce paysage assez hostile (d’où son intérêt). Quand aux deux piquets, ils permettent, selon moi, de resserrer le cadre pour conduire le regard dans la profondeur du champ, comme dans un « couloir ou une fenêtre » selon les termes de R D. Pour la deuxième photo, je suis d’accord avec Gérard,j’aurais dû cadrer plus serré pour ramener le lampadaire au bord du cadre et mieux obtenir l’effet « couloir » recherché. Préférant garder absolument le même format, je n’ai pas fait de recadrage en post traitement.